Nous n’avons pas pu organiser d’évènements culturels cette année 2020 en raison des contraintes sanitaires et de la crise du Covid-19 mais des échanges, rencontres, recherches et autres évènements sont prévus. Nous avons participé au festival de Diwali avec l'association Laxmi et de Holi fêtés aussi en Himalaya parmi les communautés hindoues et bouddhistes ou chrétiennes (Diwali). Conformément aux mesures nationales liées à la Covid-19, notre A.G.O. de 2021 a eu lieu le 21 avril et celle de 2022, le 12 février 2022 à 15 heures, un compte-rendu a été fait.
Le thème d’intervention pour nous dans cet évènement sera la Holi (phalguna en hindi) qui est une fête populaire fêtée en mars dans toute l’Inde dont je retrace ici la légende dans un petit exposé pour une conférence qui était prévu avec des quizzs sur le pays indien et la connaissance du vin entre l’ Inde et la France pour tisser des liens entre nos patrimoines oenoviticoles.
J’aborderai ici à l’occasion de cette fête de la Holi (phalguna) dans la légende hindou, "la fête des couleurs" (synonyme de fête du printemps) et des moissons célébrée au Népal (fagu purnima, dyolatra au Bengale) et en Inde avec la déesse Holika envoyé par le méchant Kamsa qui succomba aux flammes (on brûle symboliquement en Inde du nord son effigie) et fut punie par les dieux. C’est la victoire du bien sur le mal. Krishna, Kama (détruit par Shiva avec une cérémonie présente avec son effigie dans le Sud de l’Inde) et Hyranshakashipu, héros légendaires de cette histoire. Hyranshakashipu voue une haine féroce à Vishnu qui avait tuer son frère, mais son fils Prahlad bénéficie de la protection de Vishnu, mais Holika sa sœur le protège d’un châle sous les flammes et sa sœur meurt mais pas lui protégeait par Vishnu, Prahlad échappe au bûcher.
« Les pigments de couleurs remplacent aujourd'hui les cendres, dont les Hindoues se recouvraient le visage ». Cet épisode fait référence aux amours de Krishna avec les gopis, les bergère séduites dans la région de Mathura (lieu de naissance de Krishna avec le pèlerinage du Braj, forte à Siliguri), s‘habille aussi en blanc, le soir venu on s’échange des cadeaux.
Avec des échanges inter-culturels forts, c’est le jour où toutes les castes se mêlent, et se retrouvent face à face, quelques soient leur rang dans la société, la hiérarchie sociale est temporairement abolie l’Inde des couleurs reste attrayante pour le voyageur et fascinante : bura na mano holi hai ! « ne soyez pas fâché c’est la holi !», la holi un jour pas comme les autres, selon les cycles de saisons et des fêtes c’est un carnaval festif où l‘on s’asperge de couleurs (gulal) au rythme du dhol (le tambour pendant le rangapanshami). On stockait ces couleurs dans de grandes jarres et on y baignait dedans aspergeait de couleurs disent certains auteurs indiens (Krishna Dev Upadhyaya) dans la première moitié du XX ème siècle. Le bang, une boisson alcoolisé (il existe des magasins en Inde de bhang) est utilisé à partir de cannabis, de lait, de sucre et de fruits séchés (amendes) pour les fêtards pendant les cérémonies religieuses et contrôle culturellement l’usage social qui est fait de cette boisson enivrante. Holi est une fête universelle fêtée aussi en Occident ces dernières années (voir la Holi run comme à Marseille annulée en 2020).
Nous avons aussi maintenu le lien avec nos partenaires pour garder un lien vivant et solidaire, nos amis artistes nous ont envoyés de leurs nouvelles et je les aient transmises à nos membres via notre secrétaire. Notre relation avec la présidente de Oviya Art Circle a été enrichie par des liens d’amitiés et j’ai pu découvrir avec le Sikkim, la qualité de leurs échanges humains et artistiques, ils nous ont montré leurs peintures en période de Covid-19. Deepa, la présidente nous a même convié à une web conférence "Gorkha manche" depuis le Sikkim et le Népal et a partagé ces tableaux avec nous pour en faire une carte associative qui est en vente au prix de 2 euros. Nous leur avons souhaité un joyeux Diwali 2023.
Ils ont repris leurs activités par l'intermédiaire d'expositions virtuelles avec Kathmandou et d'autres artistes népalais ou bien pour venir en aide aux paysans indiens (kisan) qui commettent des suicides. Ils ont aussi participé à des activités en plein air près de Témi (Sud du Sikkim) en novembre.
Le début d'année 2021 fut réussi pour notre association avec le début du projet Oddyssee (conférence à la Maison Ecocitoyenne de Bordeaux le 3 juin) de l'association Terre et Océan (partenariat) qui est projet sur "Raconte-moi ton fleuve, ton eau, ton climat, ta biodiversité". Nous mettons en lien et alimenterons par nos contenus pédagogiques « eau », « fleuve », des échanges entre des classes d’ici (Région Nouvelle Aquitaine, France) et des écoles situées dans des zones sensibles aux irrégularités et « percussions » climatiques (Afrique de l’Ouest, Asie du Sud, Europe du Sud, …), avec lesquelles nous avons ou créons des connexions comme au Sikkim en partenariat avec l'association Terre et Océan même si cela avance doucement pour l'instant. Cette fin d'année 2021 (octobre) s'est achevée par une escale en Inde à la médiathèque de Villebois la Valette par une présentation orale "Découverte de l'Inde par le voyage." et le festival Laxmi France à Bordeaux autour de Diwali le 9 décembre 2021.
En novembre 2022 a eu lieu notre première réunion associative de rentrée et la collecte pour les cartes postales de nos artistes népalais du Sikkim continue. Une conférence sur : "Le Ladakh: Tourisme, Eau , Climat" (voir publication dans magazine Terre et Océan n°6) dans les villages de la vallée du haut Indus a eu lieu à l'aquaforum de Bègles en mai 2023 à l'issu d'un voyage au Ladakh dans le cadre du programme ODDYSSEE. Puis, un membre de l'association Himalayan Heritage a pu partager le regard de Amlan Dewanjee sur le Bangladesh invité par l'association Terre et Océan de Bègles que nous souhaitons inviter en 2024 à notre tour pour son regard sur les fleuves d'Asie et d'Inde avec Monsieur Eric Veyssy.
